Eulalie entra dans la haute tour que l'on nommait la volière. Ses longs cheveux noirs se mêlaient avec l'obscurité de la pièce. La seule source de lumière était le rayonnement de la lune, qui se reflétait dans ses yeux sombres. Elle n'avait plus que quelques minutes avant l'extinction des feux, comme se plaisaient à l'appeler les professeurs. Elle se fraya un chemin parmi les fientes de hiboux et les os de rats pour arriver vers un vieu hibou, qui allait déposer la lettre qu'elle tenait fermemant dans les mains. Ce parchemin noyé d'encre et de larmes allait parvenir à sa famille, dans le but de répondre à la lettre de celle-ci, lui informant la mort de son père.
Elle attacha la lettre à la patte du hibou et le regarda s'envoler sous le disque lunaire, les yeux baignés du eau salée qu'elle n'avait pas connu depuis si longtemps...